13.4.09

Le G20 enfonce le clou.


Alors que la presse patentée s'exalte sur les "avancées" obtenues suite à la grande messe du G20, alors qu'elle se répand sur les "débordements" de certains manifestants à Strasbourg, elle tait la réalité triste à pleurer, mais ô combien prévisible: rien ne changera fondamentalement, tout va continuer, mais en y mettant les formes, histoire d'endormir un peu plus le peuple.
Tapez "liste noire des paradis fiscaux" sur Google et vous constaterez que la majorité des liens proposés ne sont qu'une ode au G20 et à sa sainteté Obama, le grand sauveur de l'humanité, l'homme providentiel du changement... Ils ne sont pas nombreux ceux qui constatent que les quatre pays de la liste noire (l'Uruguay, le Costa Rica, les Philippines et la Malaisie) sont tous des pays en voie de développement. Bref, ce sont encore les pays du sud qui vont trinquer. Car il est de notoriété publique que des endroits comme les îles Caiman (Bahamas), Jersey, Monaco, Andorre, le Liechtenchtein (pour ne citer que ceux-là) ne sont pas les pompes à fric de nos chères démocraties... Et dans les écrans de télévision, dans les journaux officiels, les chroniqueurs professionnels chantent les louanges de ce grand changement tout en fustigeant le comportement des dangereux manifestants et de la violence des prises de patrons pourris en otage... Comme si jeter des familles entières à la poubelle malgré les profits n'était pas violent!
Le libéralisme n'est pas mort, hélas. Au contraire, il persiste et signe avec ses mesures insultantes et criminelles, le FMI fort des ses milliers de milliards supplémentaires pourra continuer son saccage. Allellujah!
Ici, chez moi, en Belgique, rien ne bouge. Le peuple semble content. Pourtant ici aussi, on vire et on restructure. Mais la Belgique et ses syndicats phagocytés par les partis politiques (les 4 "grands" car apparemment en Belgique, il n'y aurait que 4 courants politiques si on en croit la presse) a une longue habitude du laisser-faire, c'est plus commode et ça rapporte plus en fin de carrière. Les vrais syndicalistes, eux, sont traités commes des criminels. Le 7 juin, si vous allez voter, pensez à Monsieur D'Orazio...